Duo du siècle: Mobilité et stabilité!

Où la mobilité et la stabilité se rencontrent.




Ce n’est plus un secret, bouger est un élément essentiel pour adopter un mode de vie sain. Depuis que nous sommes toutes petites, on se fait conscientiser à ce propos. SCOOP LADIES : c’est VRAI!

Bouger est un petit de mot de 6 lettres qui peut en dire large.  On peut bouger en faisant une activité cardiovasculaire, de la musculation ou via les sports d’équipe ou individuel. Peu importe, l’important c’est que tu bouges!

Et qu’en est-il de la mobilité et la stabilité? HEIN? La quoi? C’est parti!

La mobilité, c’est quoi ?

L’une des caractéristiques qui distingue le corps humain de celui des autres mammifères est sa capacité à bouger. On parle de mobilité comme étant  le mouvement du corps ou d’une partie du corps dans l’espace –son environnement–. Chaque articulation nous offre une amplitude de mouvement prête à être utilisée [1]. Par exemple, en levant un bras en l’air, notre fin de mouvement devrait se situer approximativement vis-à-vis l’oreille (soit 180º d’amplitude de mouvement selon un plan vertical).

Malheureusement, avec l’inactivité (et certains effets du vieillissement), le corps est à risque de perdre progressivement sa capacité d’élasticité pouvant ainsi affecter notre mobilité.  Par conséquent, des blessures peuvent survenir dans le cas où un mouvement demande une amplitude plus grande que celle disponible [2]. Ramasser un objet au sol (sans plier les genoux) et se faire mal dans le dos, ça vous rappelle quelqu’un?

Bien que bouger permet de ralentir  ce processus [2], certaines activités physiques ne permettent pas d’acquérir ou de maintenir la mobilité de nos articulations.  Par exemple, la course à pied ou le spinning sont de très bons sports pour travailler notre système cardiovasculaire et renforcer nos jambes. Toutefois, aucune mobilité du dos n’est pratiquée. Lors de l’échauffement, intégrer des rotations actives du tronc peuvent être une bonne initiative (10 répétitions, maintenir 10 secondes).

Attention! Avoir toute sa mobilité n’est pas nécessairement synonyme de souplesse.  La mobilité fait référence à l’amplitude de mouvement d’une articulation (ex : épaule) tandis que la souplesse se rattache à la capacité du muscle à s’étirer. La souplesse peut aider la mobilité et vice-versa.

Et la stabilité ?

On distingue deux types de stabilité : la stabilité posturale ou des articulations [2,3]. La stabilité posturale fait référence à la capacité du corps à maintenir une posture prolongée tandis que la stabilité des articulations offre la stabilité d’un segment (partie du corps) lors de l’exécution d’un mouvement [2,3].

Tenir la position debout  est un simple exemple de stabilité posturale. Les muscles doivent s’activer pour ainsi permettre à la colonne de ne pas s’effondrer. La marche, quant à elle,  est un exemple de stabilité des articulations. En effet, une stabilité du tronc, des hanches et des jambes est de mise afin d’optimiser la transmission d’énergie entre le dos et les jambes.

Les muscles stabilisateurs et la proprioception (la capacité du cerveau à savoir où est le membre dans l’espace) ont un rôle très important pour offrir cette stabilité. [3 à 5]



Pourquoi les 2?

Une blessure peut apparaître à la suite d’un manque de mobilité ou via une amplitude de mouvement excessive. Dans ce dernier cas, la stabilité est primordiale, car elle prévient l’excessivité d’un patron de mouvement et limite la possibilité d’endommager les structures du corps [1]. Revenons à l’épaule qui, en théorie, fournit 180º d’amplitude de mouvement. Si une personne possède une hypermobilité (ex: 190º) et s’entraîne dans cette amplitude, elle pourrait éventuellement développer une tendinite (CAS FICTIF). Bien que les recommandations pour une perte de mouvement soit d’aller regagner l’amplitude complète [1], référez-vous à un physiothérapeute (ou autre professionnel de la santé) pour s’assurer d’une bonne prise en charge.

Notez que la stabilité est tout aussi importante chez ceux et celles ayant une mobilité complète!!  ET OUI!  Lors de l’exécution d’un mouvement (peu importe le mouvement), avoir une bonne stabilité permet une meilleure transmission de charge et un contrôle moteur optimal.  Le yoga est un très bon exemple d’activité physique  qui allie mobilité, stabilité!


En conclusion

Le but ici n’est pas de vous faire frissonner à l’idée que vous n’exécutez pas bien vos mouvements. Une personne sans une biomécanique dite « optimale » ne va pas nécessairement développer de blessures. Le message derrière ce texte est d’être un peu plus attentif vos patrons de mouvements, pour ainsi prévenir les blessures potentielles. De toute façon, l’important c’est que tu BOUGES!

Références :

[1]. Magee DJ. Principles and Concepts.  Orthopedic Physical Assessment ; Fifth Edition. Fifthe éd. Missouri: Saunders Elsevier; 2008. p. 1-69.

[2.] BetteHealth Channel. Ageing - Muslces, Bones and Joints: Victoria State Government; 2015. [modifié le Novembre 2015; cité le 13 avril 2018]. Disponible: https://www.betterhealth.vic.gov.au/health/conditionsandtreatments/ageing-muscles-bones-and-joints

[3.] Riemann BL, Lephart SM. The Sensorimotor System, Part I: The Physiologic Basis of Functional Joint Stability. Journal of Athletic Training. 2002;37(1):71-79.

[4.] Riemann BL, Lephart SM. The Sensorimotor System, Part II: The Role of Proprioception in Motor Control and Functional Joint Stability. Journal of Athletic Training. 2002;37(1):80-84.

[5.] McGill SM, Grenier S, Kavcic N, Cholewicki J. Coordination of muscle activity to assure stability of the lumbar spine. Journal of Electromyography and Kinesiology. 2003;13(4):353-9


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